Pauvreté chez les personnes âgées

8 septembre 2017

Dans une contribution à la Revue Belge de Sécurité Sociale  (2/2016), Michaël Berghman, Nina Donvil et Hans Peeters ont étudié l’utilisation de l’assistance sociale  par les personnes âgées, en particulier l’utilisation de la garantie de revenus aux personnes âgées (GRAPA). Des facteurs de risques importants ont pu être identifiés à partir de données administratives. En voici une énumération.

L’importance de l’état civil est difficile à nier. Il s’avère en général que chez les personnes mariées, le risque de pauvreté est substantiellement plus réduit. La position des femmes en matière de pauvreté reste fragile: les résultats attestent qu’au-delà de l’âge de 65 ans, les femmes sont plus souvent confrontées à la pauvreté que les hommes. Le risque de pauvreté des personnes âgées qui séjournent dans une résidence pour personnes âgées est sensiblement plus élevé que celui auquel sont confrontés les parents qui habitent de manière autonome. Le risque de pauvreté augmente aussi avec l’âge. L’origine est également un facteur de risque de pauvreté important à un âge plus avancé.

Les analyses le confirment : les régimes de pensions diffèrent fortement sur le plan de la protection de la pension. Quatre pour-cent des pensionnés qui ont travaillé principalement dans le cadre d’un statut de travailleur salarié utilisent la GRAPA, alors que ce n’est presque pas le cas des anciens fonctionnaires. Chez les anciens indépendants, la situation est plus préoccupante. Les droits à la pension plus limités dont bénéficient les travailleurs indépendants impliquent un risque de pauvreté accru. Alarmante est aussi la situation des personnes qui se sont constitué une pension dans plusieurs régimes.  

Les facteurs de risques qui, à un âge plus avancé, impliquent un risque de pauvreté accru sont donc:

- être femme; 
- être séparé(e) ou non marié(e) (de fait ou légalement); 
- habiter seul; 
- séjourner dans une résidence pour personnes âgées; 
- être un(e) pensionné(e) plus âgé (75+); 
- être migrant(e) de première génération; 
- être non-ressortissant(e) de l’UE; 
- avoir travaillé principalement comme indépendant(e) ou 
- avoir une carrière mixte. 

Lisez l’article dans son intégralité : L'assistance comme indicateur de pauvreté chez les personnes âgées (.pdf)